Hausse des taxes sur les énergies 2025 : vers une augmentation du prix du fioul ?

En 2025, les taxes sur les énergies en France devraient connaître une augmentation significative. Cette tendance s'inscrit dans le cadre des politiques climatiques visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à encourager la transition énergétique. Cependant, cette hausse des taxes suscite de nombreuses inquiétudes, notamment chez les consommateurs de fioul domestique, qui représente encore une part importante des solutions de chauffage en France. Quel sera l’impact de cette fiscalité accrue sur le prix du fioul en 2025 ?

Le fioul domestique est soumis à une fiscalité encadrée, principalement régie par la Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Énergétiques (TICPE). Cette taxe, indexée sur le volume consommé, constitue une part importante du prix final du fioul. En 2023, la TICPE sur le fioul domestique s'élevait à environ 14,15 € par hectolitre. Par ailleurs, cette taxe est complétée par la TVA, appliquée au taux de 20 %, calculée sur le prix total (incluant la TICPE).

Ces taxes ont pour objectif d’encourager la réduction de l’utilisation des combustibles fossiles et de financer des mesures favorisant le développement des énergies renouvelables.

Le fioul domestique fait également l’objet de normes strictes concernant sa composition et son utilisation. En janvier 2022, une nouvelle réglementation a imposé la commercialisation d'un fioul à très basse teneur en soufre (moins de 10 ppm), réduisant ainsi son impact environnemental. Par ailleurs, les chaudières au fioul mises sur le marché doivent respecter des critères de performance énergétique afin de limiter les émissions polluantes.

En 2025, l’augmentation de la TICPE semble inévitable. Plusieurs facteurs expliquent cette tendance :

1. L’alignement sur les objectifs climatiques : la France s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici 2030, ce qui passe par une fiscalité plus dissuasive sur les énergies fossiles.

2. La convergence des prix : une harmonisation entre les différentes énergies fossiles pourrait entraîner une augmentation proportionnelle des taxes sur le fioul domestique.

3. La fin progressive des chaudières au fioul : bien que leur remplacement ne soit pas encore obligatoire, le gouvernement encourage fortement leur substitution par des solutions plus écologiques, comme les pompes à chaleur ou les chaudières biomasse.

Cependant si les normes devraient se durcir, le projet de loi de finances pour 2025 ne semble pas prévoir d’évolution majeur pour la taxation du fioul domestique.

Une énergie encore très populaire

Le fioul domestique, bien qu’encore utilisé par environ 3,5 millions de foyers en France, semble voué à une réduction progressive. Le gouvernement met en place des aides à la transition énergétique, telles que MaPrimeRénov’, pour inciter les ménages à adopter des systèmes de chauffage moins émissifs.

Des alternatives qui se développent et se démocratisent

Cependant, des alternatives comme le biofioul (composé partiellement ou entièrement de matières premières renouvelables) pourraient permettre au secteur de s'adapter. Le F30, un biofioul contenant 30 % d’énergies renouvelables, constitue d’ores et déjà une piste intéressante pour réduire l’empreinte carbone des installations existantes.

Pas de réelle révolution en 2025

Si l’on pouvait craindre un durcissement des normes et une augmentation des taxes appliquées sur le fioul domestique, il semblerait que les débats autour du budget 2025 se sont focalisés sur les taxes portant sur l’électricité. La fiscalité du fioul a été très peu évoquée durant ces échanges et l’année 2025 devrait donc présenter une forme de statue quo.

L’augmentation des taxes sur les énergies en 2025 devrait peu impacter directement le prix du fioul domestique, malgré un renforcement des incitations à la transition vers des solutions énergétiques plus durables. 

Les prix du fioul domestique continueront cependant à fluctuer régulièrement en fonction des saisons avec une forte hausse de la demande entre septembre et janvier et surtout en fonction de l’actualité internationale pouvant impacter les pays producteur de pétrole.