Faut-il passer du fioul au biofioul ? Cette question se pose à plus de 3,5 millions de foyers ruraux et périurbains équipés d’une chaudière au fioul, qui n’ont pas d’autres choix viables pour se chauffer et produire de l’eau chaude sanitaire. La réponse est positive pour les chaudières neuves installées depuis juillet 2022, mais pour celles déjà en fonctionnement, le décret ministériel du 5 janvier 2022 ne fait pas obligation de passer au biofioul. Moins carboné, ce combustible est une solution innovante qui respecte les nouvelles normes environnementales. Zoom sur ces nombreux avantages.
Ce que dit le décret du 5 janvier 2022
Le décret du 5 janvier 2022, entré en vigueur le 1er juillet de la même année, répond aux exigences de réduction des émissions de gaz à effet de serre des équipements de chauffage. Les dispositions prévues évoluent par rapport au texte initial de 2021, porté par la ministre de la Transition écologique de l’époque , Mme Barbara Pompili, avec notamment le relèvement du plafond des émissions de gaz à effet de serre à 300 gCO2/kWh PCI contre 250 gCO2/kWh PCI pour les équipements neufs de production de chauffage et d’eau chaude sanitaire.
Ce décret interdit de facto l’installation de chaudières neuves fonctionnant uniquement au fioul domestique et au charbon, mais autorise l’utilisation de chaudières au fioul domestique déjà en place tant que celles-ci fonctionnent et peuvent être réparées. Le décret ouvre des perspectives pour l’installation de chaudières neuves fonctionnant avec un biocombustible liquide comme le Biofioul F30 , qui respecte cette limite réglementaire. Il autorise également l’installation de chaudières hybrides comme les pompes à chaleur/fioul ou bois/fioul par exemple, qui permettent de réduire l’empreinte carbone du dispositif de chauffage et de respecter le seuil fixé par la loi.
Le décret introduit également de possibles dérogations. Par exemple, vous êtes exempté de cette obligation quand le remplacement par un équipement émettant moins de CO2 est impossible en raison de contraintes techniques ou réglementaires fortes, ou quand il n’y a pas de réseau d’alimentation en chaleur ou en gaz de ville et qu’il est impossible d’installer un équipement conforme sans travaux sur les infrastructures communes de gaz et d’électricité.
Quelles sont les caractéristiques du Biofioul F30 ?
Le Biofioul F30 intègre jusqu’à 30 % d’ester méthylique d’acide gras (EMAG), principalement issu du colza. C’est une alternative crédible, durable et avantageuse au fioul domestique 100 % fossile lorsque cela est possible. La formule du biofioul est techniquement viable, et le coût de production et de distribution de ce biocombustible innovant est supportable par la filière et les foyers.
Le Biofioul F30 offre des performances supérieures au fioul classique :
• Il résiste mieux au froid.
• Il a un rendement énergétique élevé.
• Il émet moins de CO2 et intègre une part croissante d’énergies renouvelables.
• Il offre une meilleure combustion, ce qui a pour effet de réduire la production de suie, de limiter la quantité d’hydrocarbures imbrûlés et la production de fumées noires.
• En étant plus propre, il préserve le fonctionnement de votre chaudière et allonge sa durée de vie.
Comment passer du fioul au Biofioul F30 ?
Passer du fioul traditionnel au Biofioul F30 ne nécessite pas de travaux d’aménagement importants. Vous pourrez utiliser les équipements et les infrastructures existants, sous réserve que le professionnel RGE auprès duquel vous aurez souscrit un contrat d’entretien pour votre chaudière valide leur compatibilité, et moyennant quelques adaptations :
• Le remplacement du brûleur existant par un brûleur biocompatible F30 ;
